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Photo du légionnaire de dax, ville de traditions, où sont implantés trois de nos établissements thermaux

Le péloïde, c’est avant tout une rencontre…et quelle rencontre.

Une rencontre naturelle et ancestrale entre les remontées d’eau thermale et le limon des berges de l’Adour. De cette union sont nés les premiers bourbiers naturels de l’Adour, excavations boueuses dispersées au gré des résurgences d’eaux thermales.
Cette rencontre, base essentielle de la boue locale ne suffit pourtant pas à en faire un produit thermal répondant aux exigences dacquoises. Ici, le mélange de l’argile et de l’eau est une base. Il faut y ajouter un climat clément et un ensoleillement large qui maintiennent les eaux du fleuve à bonne température. C’est sous l’effet de tous ces éléments que va se développer une visiteuse aussi discrète qu’indispensable, l’algue bleue, la fameuse cyanobactérie de Dax.
Alors que se cache-t-il derrière ce nom aussi mystérieux que compliqué ? Tout simplement une des plus vieilles bactéries vivant sur terre. Ces bactéries utilisent en fait le soleil pour générer de l’oxygène. C’est le phénomène de la photosynthèse qui est, encore à ce jour, le principe élémentaire de la vie sur Terre. La présence de ces micro-algues dans le péloïde de Dax le rend donc unique et le différencie d’un banal mélange d’argile et d’eau thermale. Il n’existe pas de produit équivalent en France et il faut aller en Italie, à Abano, pour trouver un phénomène identique.

Comment expliquer le caractère exceptionnel du péloïde et la constance de son utilisation ?

La réponse vient de Pascal Counilh, Directeur du laboratoire municipal de Dax. « A Dax, explique-t-il, on a su conserver le biotope traditionnel. On considère qu’ici nous ne faisons que poursuivre l’oeuvre de la nature en respectant l’esprit de l’époque où l’on se baignait dans la boue parce que cela faisait du bien. Nous avons assimilé et nous assumons cet héritage ».

Photo présentant le péloïde de Dax, mélange de boues argileuses, d'eau thermale et d'algues bleues. Le péloïde possède un effet reminéralisant, anti-inflammatoire, antalgique et décontracturant
Algues utilisées dans la fabrication du péloïde de Dax, utilisé en cure thermale dans nos stations thermales de Dax et Saint-Paul-lès-Dax

Une maîtrise de la qualité du péloïde

Pour autant, si l’esprit perdure, le temps des bourbiers naturels est désormais bien loin. « Aujourd’hui, poursuit Pascal Counilh, l’algue bleue est cultivée sous serre. Cela nous permet d’enrichir naturellement la boue en éléments actifs tout en maitrisant la qualité du péloïde. Cette démarche relève de la biologie, du travail de recherche et de laboratoire ». Et toujours cette histoire de rencontre unique cette fois entre une bactérie multimillénaire et des outils de haute technologie, comme si le système d’allumage d’une navette spatiale reposait sur le frottement de deux silex…

Le parcours du Péloïde en 8 étapes

ÉTAPE 1 : Extraction du limon de l’Adour

L’extraction a lieu durant l’été, période sèche qui permet d’accéder plus facilement aux carrières. Le gisement actuel se trouve dans les barthes de Saubagnacq situées à Dax. Le limon fossile est situé sous les alluvions entre 2 et 9 mètres de profondeur.

 

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 ÉTAPE 2 : Préparation de la pâte

Le limon est broyé dans l’eau thermale et prend une texture pâteuse.

 

ÉTAPE 3 : Tamisage

Le limon est débarrassé de ses impuretés. Il prend désormais la forme d’une pâte fine et lisse. Il est alors placé dans le fermenteur.

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ÉTAPE 4 : Mise en culture

Les algues ou cyanobactéries sont mises en culture sous serre.

 

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ÉTAPE 5 : Maturation

Les algues et les bactéries sont ajoutées au limon dans le fermenteur. Le processus de maturation prendra 6 jours.

 ÉTAPE 6 : Conditionnement

À la sortie du fermenteur, le péloïde est conditionné en sac de 10 kilos.

ÉTAPE 7 : Utilisation

Les sacs sont acheminés dans les établissements thermaux. Leur contenu est utilisé de manière individualisée pour chaque curiste.

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ÉTAPE 8 : Retour à la nature

Après utilisation, le péloïde retourne à son milieu naturel et sert à combler les lieux d’extraction. La boucle est bouclée.

Si le péloïde de Dax est unique en tant que produit, sa production et son utilisation ne le sont pas moins. Ainsi, la Régie Municipale des Boues est la seule structure à produire le péloïde et à fournir la totalité des établissements thermaux de Dax et de Saint-Paul-lès-Dax. Cette maîtrise permet d’assurer une qualité régulière et identique à l’ensemble des soins thermaux.

Régie Municipale des Boues de Dax fabricant le péloïde utilisé en cure thermale dans nos établissements thermaux de Dax et Saint-Paul-lès-Dax

Un usage unique, une démarche responsable

Dans cet esprit, la Régie des Boues assure le contrôle de la boue et de l’eau thermale lors de la production et de la livraison. Elle veille aussi à la quantité de boue utilisée pour chaque curiste. Ces différentes phases de contrôle, de la production à l’utilisation dans les établissements thermaux, ne sont pas une obligation légale. C’est un engagement de qualité de la part de la station et des 16 établissements recevant les curistes et c’est, au final, la garantie d’un soin d’une qualité unique.

S’il est encore quelque chose d’unique à Dax, c’est l’utilisation du peloïde. Ici, chaque curiste est soigné avec son propre quota de boue reçu en début de cure et réactualisé au cours des trois semaines de traitement. Par conséquent, mon péloïde ne sert pas au voisin ou à la voisine de cabine… Et pour cause, à Dax, pour un maximum d’efficacité, le péloïde est en contact direct avec la peau et les articulations. Il est appliqué directement sur les parties du corps à traiter. Cette exigence réclame une grande quantité de boue mais cette vision traditionnelle du soin thermal permet d’offrir une garantie supplémentaire de qualité de soin.

 

 

Enfin, à Dax, la démarche de retraitement du péloïde est elle aussi unique.

Prélevé au coeur de la nature, le limon initial retourne aux berges de l’Adour après utilisation. Il sert en effet à combler les carrières d’extraction. Les sites sont ainsi remis en état et bénéficient d’aménagements paysagers. Aujourd’hui, la carrière exploitée de 1995 à 2008 est devenue une chênaie qui commence à avoir fière allure.
Une véritable démarche responsable à la hauteur de la dimension naturelle du péloïde… et qui fait de cette rencontre d’exception un produit véritablement unique.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le péloïde sans jamais avoir osé le demander… ce pourrait être le titre des visites guidées du centre de production Terdax menées par les guides conférenciers de l’Office de Tourisme.