La Médecine Thermale

Réponses aux questionnements sur la Médecine Thermale, l’efficacité de la cure thermale, les études thermales et les données économiques.

LA MÉDECINE THERMALE

VOUS VOUS POSEZ DES QUESTIONS SUR LA MÉDECINE THERMALE ? L’EFFICACITÉ DE LA CURE THERMALE ? LES ÉTUDES THERMALES ? LES DONNÉES ÉCONOMIQUES ? NOUS VOUS DONNONS LES RÉPONSES. 

 

LA MÉDECINE THERMALE

Depuis plus de 2000 ans, la médecine thermale a démontré son efficacité sur de nombreuses pathologies chroniques. Cette approche thérapeutique est basée sur des soins issus des ressources que la terre nous a données.

La médecine thermale présente le fort avantage de ne présenter aucun effet secondaire indésirable. Les 18 jours de soins sont nécessaires pour bénéficier pleinement des effets du traitement.

Elle fait l’objet d’une prescription médicale qui l’inscrit dans le parcours de soin du patient. Ce dernier est suivi durant toute sa cure par un médecin thermal. Le plus grand investissement lui est demandé : 4 à 6 soins par jour, sessions d’éducation à la santé, gestion de la fatigue.
Entrée dans le cadre général de l’Assurance Maladie dès 1947 et reconnue par l’Organisme Mondiale de la Santé (OMS) depuis 1986, elle est plus que jamais pertinente pour faire face à l’allongement de la durée de la vie et aux maladies chroniques de nos vies modernes, la cure thermale peut être prescrite en alternative ou en complément de traitements médicamenteux.

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L’EFFICACITÉ DE LA CURE THERMALE

Le questionnement de l’efficacité de la cure thermale se confond souvent, et à tord, avec celui de l’efficacité de l’eau thermale. Certains ont été tentés de rechercher le seul effet pharmacologique de son principal agent, l’eau minérale naturelle (EMN). Il faut rappeler que dans le cadre de la procédure d’autorisation d’une EMN destinée à une utilisation en établissement thermal ou d’ajout d’une orientation thérapeutique à une station thermale l’exploitant doit produire à l’appui de sa demande une étude sur la base de laquelle l’Académie Nationale de Médecine, saisie par le Ministère de la Santé, est invitée à rendre son avis. Il s’agit d’une étude clinique qui rend compte des effets du traitement thermal dans sa globalité et non pas des vertus spécifiques de l’eau thermale, et c’est bien heureux qu’il en soit ainsi, puisque l’objectif est de statuer sur l’intérêt d’un traitement (la cure) plus que sur celui d’une substance (l’eau thermale et ses dérivés).

Pour autant, on ne peut nier que lorsque la cure thermale apporte un bénéfice thérapeutique au patient, l’eau thermale ne soit pas l’un des effecteurs de l’amélioration de son état de santé. De nombreuses études publiées dans des revues internationales à facteur d’impact ont comparé la balnéation en EMN à celle dans une eau de réseau chauffée, dont certaines ont été réalisées dans les conditions du double aveugle, toutes autres modalités étant par ailleurs identiques (chaleur, volume d’eau, protocole de soins…). Ces travaux ont régulièrement démontré la supériorité de la balnéation en eau minérale dans l’effet antalgique, principal bénéfice recherché lors de la mise en œuvre d’une balnéation chaude dans le traitement de l’arthrose. Ces constats rejoignent une observation empirique à caractère historique : la plupart des sources thermales ont été découvertes après qu’on a observé leurs bienfaits sur les animaux ou la population locale.

A Dax par exemple, où un légionnaire quittant la garnison abandonne son chien perclu de rhumatismes, et à son retour le retrouve revigoré par les limons thermaux de l’Adour… Ainsi donc, l’eau thermale produit un effet identifiable et reproductible, et il n’y a rien de miraculeux à cela.

 

TROIS PRINCIPES EFFECTEURS ISOLÉS OU COMBINÉS SONT À L’ŒUVRE : LA CHALEUR, LA MÉCANIQUE ET LA CHIMIE.

La thermalité, c’est-à-dire la chaleur, qu’elle soit naturelle pour ce qui est des eaux méso et hyperthermales, ou acquise par réchauffement, est principalement utile dans la sédation des douleurs (activation du contrôle de porte, sécrétion d’endorphines…), la décontraction musculaire et l’amélioration de la perméabilité cutanée. L’effet mécanique ressortit à la poussée hydrostatique de la balnéation qui facilite la mobilisation articulaire, la circulation de retour, et à la percussion des douches favorable au drainage et à la détersion. Enfin, l’effet chimique est directement lié à la composition de l’eau, de ses minéraux et oligo-éléments. Parmi ceux-ci, l’action anti-inflammatoire du soufre et de l’ion bicarbonate sur les métabolismes ont largement été documentées.

Si aucun des trois mécanismes d’action de l’eau thermale n’est vraiment spécifique, leur combinaison fait de l’eau thermale un agent thérapeutique d’une richesse unique qui permet, selon la pathologie à traiter, de privilégier tel type de soin et donc de mobiliser tel(s) mécanisme(s).

 

 


 

LES ÉTUDES

 

L’ÉTUDE THERMARTHROSE

L’étude Thermarthrose a été réalisée en 2009 sur 3 stations, dont la station de Dax.
Elle a évalué le service médical rendu de la cure thermale dans le traitement de l’arthrose du genou.

Elle révèle que la douleur et l’incapacité sont nettement améliorées chez les curistes même dans un temps long (+50% à 3 mois, 6 mois, 9 mois).

En savoir plus sur l’Étude Thermarthrose

Lire l’Étude Thermarthrose 

 

L’ÉTUDE THERM&VEINES

L’étude Therm&veines a été réalisée entre 2007 et 2011 sur l’ensemble des stations à orientation phlébologie.
Elle met en évidence une amélioration significative du score de gravité de la maladie veineuse, avec une franche diminution des douleurs et une amélioration de la qualité de vie des patients.

En savoir plus sur l’Étude Therm&Veines

Visualiser la vidéo sur l’Étude Therm&Veines

 

Ces études scientifiques sont menées par un organisme indépendant : l’AFRETH (Association Française pour la Recherche Thermale). Sa rigueur et sa méthodologie font que ses publications, de haut niveau scientifique, sont relayées dans des revues internationales de santé et portées par la communauté médicale.

 

 


 

LES DONNÉES ÉCONOMIQUES

La vocation médicale du thermalisme

  • 90 % de l’activité des établissements est réalisée par les cures thermales conventionnées.
  • Coût moyen du forfait de soins par curiste = 560 € (avant prise en charge de l’Assurance maladie et d’une éventuelle complémentaire santé)
  • 10 % à 25 % du chiffre d’affaires annuel des exploitants est réinvesti dans la qualité des installations. Dans les dernières années, tous les établissements thermaux ont été rénovés.

 

Faible incidence sur les dépenses de santé : 0,13 % des dépenses de santé

  • Le thermalisme médical représente 0,14 % du total des prestations de remboursement effectuées par la Sécurité Sociale
  • Les dépenses liées au thermalisme ont augmenté de 8,6 % en 12 ans contre 52,9 % pour l’ensemble des dépenses de santé (69,4 % pour la consommation de médicaments et 40,2 % pour les hôpitaux)

En savoir plus : http://www.medecinethermale.fr/la-medecine-thermale/comprendre/donnees-economiques